BD Balades souterraines



La bande dessinée Balades souterraines que j’ai terminée début 2012 est en vente sur lulu.com. Il s'agit d'une auto-publication, sans éditeur.

Pour la lire sur le net sans l’acheter, cliquez là (Webcomics) ou ici (issuu).




L’histoire reprend la trame de deux contes sumériens de descente aux Enfers, transposés à notre époque. Un essai de poésie en BD. Ça parle d’un homme qui suit une femme qui suit un homme qui suit un rêve.


82 pages couleur, 17 x 26 cm, couverture souple, dans les 20€ (taxes et frais de port inclus). Pour les habitants d’Angoulême, 15€ (demandez-moi votre exemplaire par email ou par l’intermédiaire de ce blog).



Contes et lectures complémentaires:

Pour les lecteurs curieux de connaître les contes dont je me suis inspirée (et ceux qui trouvent l’histoire obscure!), quelques pistes et liens internet:

La quête de la femme aux chaussures rouges trouve un peu son inspiration dans l’histoire ‪de Nergal et Ereshkigal. Mais c’est aussi une histoire triste de deuil impossible.

Quelques éléments sont inspirés des ‪Anunnaki, inquiétants juges des Enfers!

L’histoire du jeune homme qui traverse les souterrains est inspirée de ce conte, dont voici quelques extraits:

(version sumérienne)

Texte extrait de : Jean Bottéro, Samuel, Noah Kramer. ” Lorsque les dieux faisaient l’homme “. Editions Gallimard ;1989 ; p: 276-290.

(…) Elle s’équipa des Sept Pouvoirs,
Après les avoir rassemblés et tenus en main
Et les avoir tous pris, au complet, pour partir!
Elle coiffa donc le Turban, Couronne-de-la steppe ;
Se fixa au front les Accroche-cœur;
Empoigna le Module de lazulite;
S’ajusta au cou le Collier de lazulite ;
Disposa élégamment sur sa gorge les Perles couplées ;
Se passa aux mains les Bracelets d’or ;
Tendit sur sa poitrine le Cache-seins « Homme! viens! viens! » ;
S’enveloppa le corps du pala, Manteau royal,
Et maquillia ses yeux du Fard « Qu’il vienne! Qu’il vienne ! ».

(…) Arrivée au palais de Ganzer, Inanna
Heurta d’un poing menaçant l’huis du monde d’En-bas
Et interpella le palais du monde d’En-bas
D’une voix agressive :
« Ouvre donc le palais, Pêtû! Ouvre le palais :
J’y veux pénétrer en personne! »
Et Pêtû, portier-en-chef du monde d’En-bas,
De répondre à la sainte Inanna :
« Eh bien! Qui es-tu, toi’?
- Je suis la reine du Ciel,
De là où le soleil se lève!
- Si tu es la reine du Ciel,
De là où le soleil se lève,
Pourquoi être venue au Pays-sans-retour?
Pourquoi ton cœur t’a t-il poussée
Sur le chemin que nul ne rebrousse? »

(…) Pêtû, portier-en-chef du monde d’En-bas,
Déférant aux ordres de sa souveraine,
Tira donc le verrou des Sept-portes du monde d’En-bas,
Et ouvrit l’une après l’autre
Les portes du palais de Ganzer,
En disant à la sainte Inanna :
« Eh bien ! Inanna, entre! »
Et lorsqu’elle franchit la première porte,
On lui ôta de la tête le Turban, Couronne de la steppe.
« Que signifie ? (dit-elle)
- Silence, Inanna, (répondit-on) :
Les Pouvoirs du monde d’En-bas sont irréprochables!
Ne proteste pas contre les rites du monde d’En-bas! »

(…) Ainsi son corps maté, dépouillé de ses vêtements,
Fut-il amené devant Éreshkigal.
La sainte Éreshkigal prit alors place sur son trône,
Et les Anunna, les Sept Magistrats,
Articulèrent devant elle leur verdict :
Elle porta sur Inanna un regard : un regard meurtrier!
Elle prononça contre elle une parole ; une parole furibonde!
Elle jeta contre elle un cri : un cri de damnation !
La Femme, ainsi maltraitée, fut changée en cadavre,
Et le cadavre suspendu à un clou!

La version complète est visible sur ce site: http://www.aly-abbara.com/litterature/poesie_arabe/Mythologie_fables/Tammouz_Ishtar_sumer_francais.html



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